Étienne Lepage
Impétueux, engagé, partisan du mouvement et des idées, Étienne Lepage s’impose rapidement en tant qu’auteur dramatique dès sa sortie de l’École nationale de théâtre du Canada (écriture dramatique 2007). Il coécrit, met en scène et interprète Théâtre Catastrophe avec le Nouveau Théâtre Expérimental, puis en 2008, sa pièce Le mariage de Francis Camélias remporte l’Aide à la création du Centre national du théâtre, à Paris. En 2009, sa traduction de la pièce de David Harrower Blackbird est présentée au Théâtre Prospero. En octobre de la même année, le public découvre sa pièce Rouge gueule, portée à la scène par le Théâtre PàP dans une mise en scène de Claude Poissant. On remarque alors sa langue féroce et impitoyablement précise d’Étienne Lepage. Suivront plusieurs textes forts qui, par leur étonnante diversité de genres confirment son talent (Éclats et autres libertés (Prix Louise-LaHaye 2010) L’Enclos de l’éléphant; (finaliste au Prix du Gouverneur général 2011), Robin et Marion 2012, etc.). Par ailleurs, il s’adonne avec succès au théâtre jeune public, notamment avec Histoires pour faire des cauchemars, une pièce créée à Bruxelles et présentée aux Coups de théâtre en 2012.
Plus récemment, à la Maison Théâtre, il réinvente pour marionnettes le conte La reine des neiges qui devient Le cœur en hiver (Prix Louise-LaHaye 2016). Également scénariste, traducteur et créateur transdisciplinaire, il propose notamment Ainsi parlait… (FTA, 2013) et Logique du pire (FTA, 2016) avec le chorégraphe Frédérick Gravel, deux objets radicaux et engagés qui sont présentés un peu partout au Canada et en Europe.
De retour à Montréal au Théâtre d’Aujourd’hui, on a pu voir Toccate et fugue, «portrait sombre et absurde d’une humanité aveugle». Puis, aux FrancoFolies de Montréal de 2017, Amours, délices et orgues, un spectacle éclectique élaboré en collaboration avec le chanteur Pierre Lapointe et la metteure en scène Sophie Cadieux.
Il a fait son entrée au Théâtre du Nouveau Monde en 2018 avec une rééecriture de L’idiot de Dostoïevski.